En forêt de Signy

En se dimanche particulier où de grands événements comme le Grand Raid Godefroy ou le Lyon Free Bike, où j’avais envisager d’entraîner Stéphane annulés pour cause de Covid, j’avais décidé d’en profiter un maximum et par la même de faire profiter les autres raidars car encore quelques semaines et nous allons devoir céder la forêt aux chasseurs pour les quatre mois à venir. . Donc en ce dimanche matin direction la forêt de Signy-l’abbaye réputée pour ses nombreux points d’eau qui en font une zone très humide voir impraticable quand la pluie est trop présente. N’ayant pas roulé dans se secteur depuis plusieurs années j’avais effectué une petite reconnaissance dans la semaine afin de me remémorer les passages les plus ludiques que Monsieur le Comte m’avait fait découvrir il y a quelques années.

Seuls Stéphane et Arnaud ont répondus présents.  A huit heures trente nous sommes prêts à en découdre avec le relief atypique de cette forêt qui enchaîne en quelques centaines de mètres secteurs plats et énormes bosses, routes forestières et sentiers monotraces, paysage champêtres et foret épaisse. Si nous ne sommes que le premier dimanche de septembre la température est plus celle d’une fin de mois d’octobre. J’ai choisi un maillot manches longues, Stéphane et en manche courte et coupe vent alors qu’Arnaud est parti en option « même pas froid ». Saint-Jacques salue notre départ sur ces terres traversées depuis des centaines d’années par des pèlerins venant de Belgique souhaitant rejoindre Compostelle via Vezelay. Les sept degrés nous calment d’entrée surtout que les premiers kilomètres se passe sur une route forestière à profil descendant. Nous avons hâte de rejoindre l’étang de la héronnière et de nous engager dans les bois. A peine quitté le bitume le sentier devient joueur.  Au moins autant que les sangliers qui ont défoncés les chemins à la recherches de vers ou d’autres succulents mets. Nous ne rencontrons pas de cousin mais quelques mètres devant nous, nous voyons s’enfuir trois chevrettes.
Après une cuvette un peu technique nous attaquons une grosse montée. Ça pique les pattes ! Après une nouvelle descente nous rejoignons une route forestière qui nous fait remonter en passant devant la maison forestière des quatre frères.
Nous gagnons le hameau Le Hurtault par un sentier descendant. Comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous devons grimper de nouveau. Cent-vingt mètres de dénivelé positif d’un coup nous permettent d’aller chercher un sentier qui descend vers Lalobbe. Si Arnaud trouve que la descente est trop courte par rapport à l’effort consenti pour grimper il est enchanté d’avoir vu « une sorte de chevreuil de la taille d’un grand poney » sortir du bois trois mètres devant ses roues. Nous traversons le village pour immédiatement remonter vers les hauteurs par un chemin très caillouteux. Plusieurs fois je regarde ma cassette surpris d’être déjà sur plus gros pignon. Sur le plateau nous en profitons pour récupérer sur une section de route. Nous foulons de nouveau ce chemin marqué de l’empreinte des pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle. De nouveau dans les bois nous empruntons un sentier qui sillonne un talus. Une virage à droite nous amène dans une énorme descente. Je descends tout avec la roue arrière bloquée, gérant la trajectoire en glissade. Ce n’est peut-être pas ce qui est enseigné dans les livres mais ça marche.
Nous retrouvons une route forestière qui nous mène au hameau de Maimby. Un petite tronçon de route et nous voila de nouveau en sous bois. Malgré l’avertissement de Arnaud qui roule en tête je me plante lamentablement dans un trou de boue. Elle colle énormément et sent atrocement mauvais. Je devrai faire avec jusqu’à la fin de la sortie. Arnaud s’est repeint aussi, alors que Stéphane, habitué à slalomer entre les betteraves, est aussi propre qu’au départ. Nous gravissons la route forestière du trou d’enfer. La fin du parcours est une alternance entre route forestière, chemin et sentier monotrace. De noveau nous voyons des chevreuils décamper devant nous. Concernant le profil c’est une variation entre montées et descentes courtes. Les jambes commencent à se faire lourdes. Nous passons à proximité de la Fontaine rouge qui tire son nom de l’eau ferrugineuse qui colore tous les alentours d’une couleur rouge orangée. Après une petite pause nous allons chercher une dernière grosse descente qui nous amène à proximité de Librecy. Nous n’avons plus qu’à remonter vers le domaine de la Vènerie. Après la première bosse nous bifurquons par le sentier de l’accrobranche du chêne perché. Arnaud profite des panneaux éducatif pour parfaire sa connaissance des cervidés.

Il est tout juste onze heures trente quand nous posons nos montures au bord de la terrasse du la fourchette de la vénerie. Nous avons largement le temps de boire un verre avant de regagner nos pénates. Nous avons tous trois apprécié ce magnifique parcours très varié. Nous nous promettons que nous n’attendrons pas autant d’années pour de nouveau venir rouler dans ces magnifiques bois.

 

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