Je vous salue mes pneus plein de boue

Nous décidons de commencer ce week-end dont le samedi est fériè par une sortie tranquille en bord de Semois avec la Croisade organisée par le Cyclo Club de Bouillon. C’est le grand retour d’Hervé qui nous revient après des problèmes de santé. Une nouvelle fois Cacal s’est joint à nous qand je dis : nous, il s’agit de l’incontournable  ChocoBob, de Guitou et moi. Nous partons sous un ciel menaçant. Le parcours nous semble être le même que l’an dernier ce qui nous laisse présager une belle sortie. Une petite visite de Bouillon et nous voilà partis sur le parcours du GRG, soit une ascension de quatre kilomètres suivi d’une descente de cinq kilomètres. La longue montée qui surplombe le val de Semois nous fait prendre conscience que les renards sont en train de préparer un festin pour leurs potes les belettes et les blaireaux. Quant à la descente roulante au début et se termine par une portion typée DH. Le secteur doit être très sympa mais le temps humide rend difficile les passages dans les cuvettes. Après deux pelles je décide de tirer tout droit, comme la majorité de mes camarades. 
Nous voilà à Dohan pour un ravito sympa. A partir de cet endroit nous partons pour une boucle qui débute par une petite montée d’un kilomètre à plus de dix pour cent. Nous avons le sourire aux lèvres car à part les premiers tours de roues nous n’empruntons que de beaux chemins. Nous restons sur le plateau pendant la totalité de la boucle avant de dévaler de nouveau vers Dohan. Nous empruntons le parcours du Raid des Sorcières en sens inverse. Je suis en tête mais je sens que mes camarades me pressent dans la descente, puis sur le plat qui suit. Alors que nous retrouvons la route dans Dohan je m’aperçois qu’il ne s’agit pas de mes compagnons de route. Nous sommes à moins de deux kilomètres du ravito alors je décide je me tirer la bourre avec ce vététiste. Nous avons les cuisses qui chauffent mais nous avalons nos prédécesseurs qui nous regardent d’un air médusé.
J’arrive chaud comme une baraque à frites. ChocoBob arrive peu après suivi par Hervé. Cacal et Guitou tardent un peu ce qui nous inquiète un peu après sa belle performance de Chimay. Ils arrivent enfin. Guitou à la tête des grands jours. Il nous montre une ouverture de près de dix centimètres sur le flanc du pneu arrière par laquelle un morceau de chambre à air tente de prendre la fuite… Mais il a plus d’un tour dans son sac ou plutôt plus d’un morceau de chambre à air ! Je lui déniche une pompe auprès des organisateurs. La blessure n’est plus qu’un mauvais souvenir, jusqu’à ce que la chambre explore signant par la même la mort du pneu.
Nous ne sommes plus que quatre pour le retour vers Bouillon. Le parcours ne présente plus de grandes montées mais plutôt un parcours vallonné le long de la Semois. Nous venons à peine de partir que nous perdons Cacal dans la première montée. Hervé nous explique qu’il s’est arrêté pour régler son GPS. Nous roulons doucement pour lui laisser le temps de nous rejoindre. Mais nous ne le voyons pas arriver… Après une pause pipi nous décidons de repartir. Hervé pour qui c’est une reprise craque. Nous décidons de nous tirer la bourre jusqu’à la buvette.
Nous avons lavé nos spads et nous sommes changés quand Guitou arrive avec la voiture balais. Hervé arrive presque en même temps que lui. Nous avons le temps de prendre une bière avant que Pascal arrive énervé par l’heure tardive qui ne lui laisse pas le temps de boire un coup. Après s’être arrêté pour redémarrer son GPS, il a mis le nez dans le guidon pour nous rattraper mais a rater une bifurcation. Dans la montée suivante c’est une cale qui fait l’école buissonnière. C’est donc sur une jambe qu’il a fini le parcours. Pas grave, demain est un autre jour…

Après une bonne nuit, enfin pas pour Cacal qui déclare forfait, nous prenons la route d’Erneuville pour une randonnée qui, selon Arnaud, a des airs de Roc d’Azur. Nous, cette fois, c’est ChocoBob et moi. Nous retrouvons sur place Jipé et Clément qui partent sur le quarante-trois kilomètres. Après une courte hésitation et une discussion avec nos cuisseaux, nous décidons de partir sur le cinquante qui est pratiquement commun. 
Le départ se fait sur le plateau avant de rejoindre La Roche en Ardenne par une grosse descente en lacet sur un large chemin couvert de gros pavés. Clément lâche tout. J’essaie de suivre mais pas assez de monde dans mon cuissard. Nous regrimpons de l’autre côté de la ville. Pff c’est long et raide. (un kilomètre quatre-cents pour cent-quarante mètres de dénivelé positif). Sur le plateau le premier ravitaillement nous attend. Je tombe en extase devant un Highball CC 29 flambant neuf. J’en oublierais presque de manger, contrairement à Jipé qui ne rechigne pas à ingurgiter ma part. 
Nous voilà repartis les chemins sont sympas par endroit mais beaucoup trop de passages goudronnés à mon gout. Dans une superbe descente technique, je suis à deux doigts de laisser la trace de mes crampons dans le postérieur de Jipé qui s’est fait un tout droit dans les buissons. Clément est déjà en bas depuis longtemps. Je ne sais pas comment il fait avec son Stumpjumper HT… De  nouveau de la route.
Au moment de la séparation du cinquante nous décidons de rester avec nos compagnons de route. En haut d’une nouvelle montée je tape la discute avec Clément qui me montre que sa fourche à rendu l’âme. Elle prend tout le débattement et vient en buttée à la moindre pression et cela même bloquée. Si nous avions fait les premiers kilomètres sur un plateau nous avons le droit maintenant à un profil beaucoup plus valloné. Nous passons rapidement le deuxième ravitaillement. Clément est décidément trop fort. Je me mets le nez dans le guidon afin de ne pas me laissé distancer mais malheureusement je ne vois pas une flèche indiquant le parcours à gauche et je tire tout droit vers une descente. Le chemin est de moins en moins marqué. Puis des branches commencent à joncher la trace. Mais c’est seulement quand je trouve un arbre en travers du chemin que je me pose des questions. Je dois remonter  pour retrouver la bonne direction. Je dois me mettre dans le rouge pour rejoindre mes compagnons de jeu, sauf clément qui est déjà trop loin. Je ne le reverrai qu’à l’arrivée. Nous sortons du bois pour trouver le dernier ravitaillement que nous passons encore plus vite que le deuxième. Il nous reste moins de huit kilomètres. Nous passons en mode déconnecté. ChocoBob qui réclamait de la montée et du plat et servi. Je peste contre ce profil trop roulant mais reste avec lui. Nous finissons ensemble sur la ligne d’arrivée. Choco mettant un point d’honneur à devancer d’un demi-pneu afin de se venger des deux dernières sorties. Je ne sais pas où Arnaud a vu que ce parcours ressemblait au Roc d’Azur car si c’est le cas je revend ma place de suite.
Alors que mes camarades vont laver leurs montures, je choisi l’option lavage du bonhomme.
Si nous avons pataugé dans la boue durant tout le parcours c’est sous le soleil que nous organisons une chasse à la guêpe autour de nos bière.

Deux bons tirages de bourre avec ChocoBob durant ce week-end de l’assomption. 

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