Spermophile Day

Quitte à décevoir les esprits pervers il n’est nullement question de dépravation dans les quelques lignes qui vont suivre. Pour ces libidineux une petite mise au point se doit d’être faite. Comme l’avait écrit Guitou, avec sa verve des grands jours, le spermophile est un petit rongeur proche de l’écureuil ayant de petites oreilles. Il se distingue par un dos rayé, des pattes arquées et une queue touffue. Tout à fait le portrait du plus septentrional de nos membres. Après cette mise au point je vais enfin pouvoir passé au résumé de notre sortie dominicale.
Le 15 décembre est grand jour pour notre écureuil car il fête son 47ème anniversaire.
Pour lui tenir compagnie c’est une troupe pratiquement au complet qui s’est donnée rendez-vous au Bannet pour transhumer à travers les bois sedanais (Yann, Sebastien, Guitou, ChocoBob, Arnaud, Philippe, Mickael, Eric, votre serviteur et bien sur Stéphane. Même un Mawhot auquel nous avons accordé le statut de Raidhot (croisement entre un Raidar et un Mawhot) c’est joint à nous. Sans oublier Fred venu nous rejoindre pour l’apéro, vêtu d’un survêtement pour faire croire qu’il avait fait du sport.
Malgré un sérieux manque de sommeil je ne pouvais manquer cet événement. J’arrive sur place, pratiquement tous les raidars sont là, déjà prêt à en découdre sur les chemins boueux. Il ne manque que notre Stéphane. Sans doute que madame écureuil l’aura retenu entre les draps plus longtemps que de raison pour fêter son aniversaire. J’annonce la couleur : vu que j’ai du mal à tenir les yeux ouverts, je vais me contenter de suivre la roue qui me précédera. Stéphane arrive enfin, en moins de temps qu’il en faut pour souffler 47 bougies le voila prêt. Nous nous emouvons donc. Arnaud mène grand train. Derrière ca discute, Guitou en profite même pour regonfler son pneu arrière : crevaison lente ou surcharge pondérale ?
Nous reprenons notre progression. Je ne sais par quel hasard je me retrouve en tête. J’emmène la troupe à la découverte de petits chemins boueux, ils ont l’air d’apprécier. N’ayant plus qu’un plateau de vingt-deux dents, je décide de prendre des chemins ne nécessitant pas d’utiliser la plaque. Nous attaquons une descente avant de reprendre une grosse ascension. Puis une nouvelle descente assez raide que certains préfererons descendre à pieds. Nous montons de nouveau pour prendre cette fois une descente beaucoup plus technique. Cette fois, en plus de la pente, les racines et la mousse rendent l’opération délicate. Une nouvelle fois certains, en attendant le 29″, préfèrent ne pas prendre de risque et posent pieds à terre. Alors que nous nous regroupons, nous nous apercevons que Mickael manque à l’appel. Au bout de quelques secondes nous le voyons dévaller la pente à très grande vitesse. Tout se passe bien, même si la vitesse ne lui permet pas de prendre le virage et l’oblige à tirer « drè dans l’pentu ».
Après une hésitation nous reprenons les parcours balisés. Mais l’appel de la douleur est le plus fort : devant un mur j’exhorte la troupe à tenter l’ascension. Je me lance derrière Arnaud et ChocoBob qui jettent l’éponge. Qu’à cela ne tienne, je redescends pour une nouvelle tentative. Sous les encouragements de mes camarades je m’élance de nouveau. Cette fois c’est ma pédale mal clipsée qui fait avorter ma tentative. Jamais deux sans trois : cette fois sera la bonne. Nous ne serons que quatre à parvenir en haut de cette côte à plus de 20% sans poser le pied à terre dont Stéphane et son fidèle Yéti.
Un petit passage en freeride et nous voila de nouveau sur le parcours balisé. Guitou nous fait de nouveau du pneu à plat. Un coup de bombe anti-crevaison et nous repartons. La longue montée sur la route forestière du douaire nous attend. Trop facile ! Nous grimpons par un petit chemin beaucoup plus « sympathique ». Nous n’échapperons à un secteur roulant, où nous nous rendons compte que les flaques sont gelées. Nous rentrons de nouveau dans les bois en suivant le parcours balisé numero 5. Stéphane fait gouter à Guitou et Eric les joies de chevaucher un animal d’exception. Mais celui-ci ne se laisse pas maitriser si facilement.
Un peu à la traine, je discute avec notre Raidhot. L’appel de la pente se fait le plus fort. Nous laissons filer nos compères qui s’ils continuent à rouler comme cela vont bientôt se raser les jambes. Nous nous jetons à corps perdu dans une pente des plus sympathiques même si elle est trop courte. Nous rattrapons les fondus de la pédale dans la longue ascension sauf Arnaud, qui vexé de s’être vautré comme un phoque sur la banquise du pôle nord, s’est enfui. Après avoir repris la tête j’entame une des dernière descentes quand dans un grand virage je me fais doubler à l’extérieur par un Mickael la truffe au vent à la limite de basculer dans le ravin.
La balade prend fin par un petit tour sur la piste de BMX où Seb nous gratifie d’un superbe saut non sans avoir effectué la traditionnelle traversée de ruisseau près du parcours de santé. Nous terminons par trinquer en l’honneur de notre écureuil qui malgré le poids des ans reste toujours prêt à relever les défis qu’isl soient en montée ou en descente.

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