Les bosses de la Semoy

En ce dernier jour d’avril nous nous étions donné rendez-vous à Saint-Médard pour la randonnée locale. Seul le sempiternel revenant ChocoBob avait décidé de se joindre à moi. Arrivé dans le village, je ne trouve pas trace du terrain de football où doit se trouver le départ. Heureusement je croise la voiture de Michel LIEGEOIS. Je fais donc demi tour et le suis. J’arrive finalement à bon port mais effectivement aucun fléchage n’est prévu pour les français, l’ensemble de panneaux étant positionné pour être visible dans l’autre sens. A peine suis-je stationné que je reçois un appel de Mister Bob qui m’indique être perdu dans le village… Les indications données il ne met que quelques minutes à me rejoindre.

Les inscriptions faites et infos prises auprès de l’organisateur et nous voila partis. Nous avons hésitez quelques instants sur la distance mais l’entrainement erratique de Choco nous a fait penser que 32 kilomètres seraient suffisants. Il n’y a pas à se prendre la tête fléchage à l’ancienne : chaux sur le sol.
Les cinq degrés, nous incite à appuyer sur les pédales. Le profil majoritairement descendant aussi. A part une belle cuvette de 60m de descente-montée, il n’y a rien de particulier à remarquer jusqu’au premier ravitaillement. Les chemins sont assez larges, peu de sentiers étroits et un balisage sans faille. La preuve en est que nous sommes presque à 15kms/h de moyenne en y arrivant.
Le temps de boire un sirop et d’ingurgiter quelques gâteaux et bonbons et nous voila repartis. Toujours ce même rythme soutenu qui s’accélère même en descendant en bordure de Semoy. 150m de dévalé d’un trait. On longue la rivière sur quelques centaines de mètres avant de remonter. Il est clair qu’on met beaucoup plus de temps… Nous prenons le temps de retirer des pelures pour profiter du soleil et ddes températures beaucoup plus clémentes avec les heures qui avancent. A peine remontés (150m plus haut)que nous voilà repartit pour une nouvelle descente. Nous retrouvons la Semoy. Cette fois nous longeons plus longuement le cours d’eau. Ce n’est pas une promenade de santé car nous devons slalomer, franchir, éviter les rochers. Ce que nous faisons avec plus ou moins de bonheur, la pluie des jours précédents ayant rendu l’exercice périlleux.
Je reconnais le coin pour l’avoir emprunté à de nombreuses reprises lors de randonnées précédentes. Nous allons arriver au camping du Champ du monde, emprunter un bout de route, franchir la Semoy et regrimper pour retraverser la rivière par le viaduc ce Conques. Non sans avoir profité du ravitaillement en haut de la bosses juste avant le  pont. Bingo ! J’avais tout bon. Le viaduc a été rénové. Tout est flambant neuf avec des voies tracées pour les randonneurs ou les cyclistes.
Nous sommes à Herbeumont. Il reste à regagner Saint Médard une centaine de mètres plus haut. Mais les organisateurs nous ont concoctés quelques surprises à coup de 100m de D+. Nous empruntons une descente bien technique avec des lacets serrés comme il faut. Cela fait deux fois que je me fait avoir en laissant la tige de selle télescopique à la maison. Je franchis les épingles à l’arrache avec des nosetack, pied à terre. Technique très personnelle peut enseignée dans les écoles de VTT. Et pour ce qui est de la descente de rochers, je ferai sur mes deux jambes. En plus de cela nous avons le droit à deux « Bonus ». Nous empruntons le premier 2.900kms et 113m de D+. Ca commence sur la route et se fini en chemin. Je crois que Choco est au bout de sa vie… La preuve en est que nous prenons le temps de lire le panneau indiquant le second bonus (93m  de D+ pour un peu plus de 2kms) mais son jugement est sans appel « Ca suffit les conneries ! »
Nous suivons sagement le chemin principal qui ne cesse de monter qu’une fois arrivé après près de 5 kilomètres.

Une bien belle rando que je ne connaissais pas, mais qu’il est sûr que je reviendrai faire.