Deuxième édition de la randonnée de Buzancy

En ce premier mai j’avais prévu d’aller me décrasser les jambes à la randonnée de Buzancy. La question se pose de choisir ma monture car l’an dernier nous avions trouvé ce parcours très roulant. Catherine et Thierry me confirme leur présence, PTR et Yannick annonce d’entrée se lancer sur le 60 kilomètres et Cacal m’accompagne sur le parcours que je choisirai.

Arrivés aux inscriptions, qui a lieu à l’entrée du camping,  nous prenons l’option gros cuissots. On va bâcher les 60 bornes en 4H00. Ca le fera bien… Le départ est identique à l’an dernier mais rapidement nous nous rendons compte que les chemins sont un peu différents. S’il reste toujours de longs passages sur des chemins « jaunes » roulants. J’ai l’impression que nous allons chercher quelques bosses que nous n’avions pas l’an dernier. Les bosses de la Semoy sont encore dans mes cuisses et d’entrée de jeu j’ai mal aux pattes. Les 60 bornes vont être plus longues que prévu. Dans le premier bois que nous traversons Cacal s’arrête pour nous filmer. A la sortie de l’espace boisé nous nous regroupons mais Polanski manque à l’appel. Je fais demi tour et retrouve notre stakhanoviste de la vidéo en train de pousser son vélo dans le sens inverse du parcours.  Le Cube est resté planté là, le moteur de l’assistance ne voulant plus redémarrer.
Je le laisse repartir en lui promettant de rentrer le plus rapidement possible. Avec mes jambes du jour ça ne va pas être de suite. Nous avons l’impression d’être dans un film d’horreur où es protagonistes disparaissent un par un. Nous nous recomptons. Pour le moment nous sommes encore cinq. Une de nous parviendra peut-être à survivre pour prévenir les secours qu’une bête immonde traine dans les bois.
De chemin larges en chemins larges, nous parvenons au premier ravitaillement situé aux « longues raies ».
Ca continu à bien rouler. Une petite difficulté de fléchage dans Sommauthe nous fait hésiter mais un indigène nous remet sur la bonne piste. Si nous avions été un peu plus attentifs à l’école nous aurions immédiatement percuté que le village a un sous-sol criblé de petites sources et que c’est de cette caractéristique que le village tire son nom : « Sources Hautes ». Nous aurions été beaucoup moins surpris quand le parcours se transforme du tout au tout passant du large chemin sec au sentier boueux voir fangeux. Si hier je me suis fait attaquer par des tiques aujourd’hui je crains plus les sangsues. Nous passerons plus d’une heure trente dans ce paradis des batraciens et autres animaux à sang froid vivants dans les eaux nauséabondes. Car le pire n’est pas de patauger dans 30 centimètres de vases mais surtout de sentir la vieille fosse d’aisance. Mais pour Thierry cela semble agréable, n’hésitant pas à plusieurs reprises des figures de style qui auraient pu se terminer, tel un cousin, au fond de la bourbe.
Nous nous en sortons tout de même au complet et retrouvons les grands chemins.
Au dernier ravitaillement nous demandons les distances restantes sur chacune des options soit 5 kilomètres pour l’ensemble des parcours soit plus de 15 pour le 60. Il est 12H45. Je choisi de rejoindre mon comparse qui a du manger son frein faute d’avoir accès aux frites. Les autres me suivent voir me précèdent car il ne me reste plus grand chose pour appuyer sur les pédales. Le tour du grand étang de Harricourt me redonne un peu de vigueur avec PTR et Thierry nous nous tirons la bourre. Je ne sais pas comment je fait pour arriver à suivre. Au détour d’un virage nous tombons sur notre photographe attitré qui nous tire le portrait. Cette fois s’en est fini de cette belle édition. Ceux qui n’avaient pas voulu venir car « c’est trop roulant à Buzancy » ne peuvent que le regretter.
Enfin nous prenons le temps de nous poser et de manger un morceau (et bien sur de boire un coup avec modération) avant de reprendre la route, motorisés cette fois.