La dredicale

On se prévoit une tite sortie à l’arrache avec le Samy. J’ai volé une trace de 40 km du président qui s’annonce plutôt roulante et touristique.

Depuis quelques jours et quelques échanges sur la l’internet mondial, Thomas semblait être intéressé par notre terrain de jeu. Nous ne nous connaissons pas in the real life mais ses activités sportives annoncent de bonnes jambes. (la veille, il enregistrait un 57km avec 1250 de D+ et une moyenne de 17 km/h….). Je lui lance une invitation tardive qu’il accepte. Départ de Flize à 8h45, nous y sommes tous les 3.

On démarre avec un peu de fraicheur mais en direction de Feuchères….la fraicheur ne durera donc pas longtemps… Arrivés en haut des Champs Montants, je jette le gamex dans la poche du maillot. La température est bonne.

On longe rapidement la route de la Marlière puis nous descendons sur Spaognes en quelques tous de pédales. Une partie de la boucle à Thierry, les grands chemins au milieu des colzas et l’entrée des bois de la Chatelée. D’après la trace du prézzz, nous devrions retrouver la source du Rouge Cogneux. Après une bifurcation à gauche et une longue descente extrêmement agréable sur un grand chemin dessiné d’un sillon central qui te caresse les Schwalbe, un bandeau humide nous signale notre destination. La source est là. On prend un instant pour bénir le vélo à Samy afin qu’il accepte de le transporter jusqu’à la fin de la boucle. On a dû merder dans la recette…..

A peine nous reprenons notre chemin que Samy fait claquer les chicots de son pédalier. Il essaye de lui murmurer quelques mots doux mais rien n’y fait….. « Ne pleure pas si tu m’aimes » essaye t il d’une voix peut être trop hésitante. Le « cavalier de rocher » à roues ne se laisse pas faire et montre les dents…. Affaire à suivre.

Il est déjà Omicourt moins tunnel de Saint Aignan lorsque j’indique Beauregard à notre Thomas déboussolé.

On en profite pour faire quelques cris d’ours sous la montagne puis nous négocions, une fois n’est pas coutume, concernant la voie à emprunter pour monter vers le Bois de la Vierge. Cette fois-ci, nous prendrons le chemin jaune. Il nous attend avec ses 15% de moyenne pendant 800m…. Samy nous souhaite une bonne fin de wknd et nous nous envolons vers notre pic de bpm du jour.

Enfin les hauteurs ! Thomas regrette fort que sa monture soit chez le vétérinaire mais le V-brother-TT arrive tout de même à le porter jusqu’à la pose petit-déj. C’est le moment d’enlever quelques épaisseurs, respirer beaucoup, boire une chope d’eau, et se remettre en chemin. 

Cette semaine encore, nous visitons l’arboretum de Vendresse. C’est toujours aussi sympa. C’est calme. Pas de bruit. Quelques gazouillis d’oiseaux. CRAAACC Ah ?! Une nouveauté, Samy s’allonge derrière un tronc couché sur le bord du sentier. Ça c’est original. Il s’est passé comme un truc d’après lui….. 

Nous continuons pour redescendre en direction de la route mais Samy se fait littéralement bloquer par une liane qui nous avait laissé passer Thomas et moi….. ((Comme par hasard…. Je dis ça, je ne dis rien mais bon….. Samy serait un poissard ? L’eau du Rouge Cogneux ne serait elle pas bénite ?)

On prend alors un bout de route pour gagner la route de Villers le Tilleul. On évite de monter vers le bois Charlemagne en choisissant d’aller contourner les poursaudes et retrouver les bois d’Elan du côté joueur.

On commence à peine à jouer dans le fossé que Thomas décide de poser un tibia sur sa pédale (à moins que ce soit un choix délibéré de la pédale). Après une première descente qui nous amène à la plate-forme à grumes, la montée (dernière de notre sortie) se trouve être le purgatoire du cavalier de rocher. Nous en sommes à notre deuxième partie de belote coinchée avec Thomas lorsque Samy et sa draisienne arrivent enfin. Il est suivi de prêt par son dérailleur qui sème une trace sur le sentier tel couillu le caribou le fait sur les belles neiges du Québec. 

« Essuie tes larmes et ne pleure pas si tu m’aimes… » sont les mots empruntés à Saint Augustin par sa transmission morte pour la cause.

Ca, c’est fait ! On enlève tout ça (chaine, dérailleur) pour que Samy puisse avancer….(pas d’attache rapide pour le passer en single speed…..) puis on le laisse descendre en roue libre par la route jusqu’Elan. Jamais il a eu autant de faciliter à faire tourner le pédalier. Il est heureux le Samy. Il a la grosse banane.

Pendant qu’il descend, je guide Thomas vers les portions d’XC. Un bref virage à gauche pour sortir du grand chemin, encore à gauche pour gauler le single puis, après l’arbre, je me lance dré dans l’pentu suivi par mister T. Youhouh !! On manque de laisser son coeur dans le fond du trou mais le plaisir et l’adrénaline prend le dessus. C’est parti pour quelques minutes de plaisir à serpenter, descendre, monter, sauter, sur les mono-traces d’Elan jusque Saint Roger.

 

Enfin, nous gagnons la route et finissons les 3,5km qui nous séparent de Flize en poussant le gamin sur sa trottinette. Pas de KOM sur le chemin noir aujourd’hui….. mais une bonne bière de récup nous attend à notre arrivée. Toutes nos pensées les plus douces à feu le dérailleur de Samy.

3 thoughts on “La dredicale

  1. Spaderman

    Tu aurais du me le dire, il y a une descente plus sympa vers la source du Rouge Cogneux avec de belles racines…
    Une pensées pour feu le derailleur de Samy.

    1. Cyril Post author

      Je sais je sais, j’y ai pensé mais je ne voulais pas te déranger hier soir pendant ton voyage au pays du soleil levant

  2. Samy

    Excellente narration de notre guide du jour, absolument rien à y ajouter. Très belle sortie, j’ai quand même laissé un ou deux poumons (je sais plus) dans le chemin jaune. Adieu petit dérailleur, garde la bien ta mauvaise humeur !

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