Une randonnée qui pique les jambes et le gosier

J’arrive à 8H sur les terres nouvionnaises devant récupérer ma housse de GPS et déposer une enveloppe bien garnie chez notre président. Je n’aurai point le plaisir de le saluer, mon homonyme étant déjà en selle afin d’être à son travail pour 13H. A mon arrivée sur le lieu d’inscription je papote avec Hervé qui prendra le départ rapidement fête des mères oblige. Arnaud me rejoint avec un bike au dérailleur flambant neuf. Suivent Jipé et Clément. Manque Brieuc. Nous lui accordons quelques minutes de sursis.

Nous prenons le trace à 8H35 sans notre homme. Le bord de Meuse nous amène à la montée commune à la RPS. Dès les 1ers mètres du pentu, Arnaud m’alerte que ma chape de dérailleur ne tend plus la chaîne. Quelques manipulations d’avant en arrière lui fait retrouver sa virilité. Arrivés sur les hauteurs de Flize nous tournons à bâbord. Les chemins ruraux s’enchaînent. Si cette partie est roulante la succession de faux plats montants nous obligent à appuyer sur les pédales. Arnaud imprime un rythme chaud bouillant comme un  bon mari voulant être rentré aux 12 coups de midi pour mettre au four l’hamburger et plonger la frite. Clément nous suit sans hésiter à préserver ses forces pour la suite. Après plusieurs Km nous nous engouffrons dans les bois. Dans une descente Arnaud récupère plusieurs trajectoires hasardeuses (à moins que ce soit le spad qui l’ait récupéré). Au même endroit surpris par le flash du photographe planqué dans la végétation je bloque les freins et évite la boite de justesse. Au 1er ravito nous retrouvons jipé parti avant nous sur le 40. L’équipe en poste est conviviale et le contenu satisfaisant. Après quelques infos sur le parcours à venir nous reprenons notre activité par une montée débutant la boucle réservée au grand parcours. Arnaud tiré par 34 dents s’envole. Dans la descente suivante je reprends mes bonnes habitudes. Je me retrouve à la traîne. J’envoie les watts pour recoller. Je sens que mes jambes piquent. Les nombreux singles joueurs me font vite oublier ces mauvaises sensations. Arrive une montée. Clément nous met 20 mètres en 2 secondes. Lorsque nous pensons avoir atteint le haut nous découvrons un mur déprimant. Arnaud rage après son dentier avant de poser pied à terre alors que Clément ne lâche pas prise. Seule la volonté de faire honneur à la catégorie des vétérans me permet de rester sur le bike jusqu’au sommet. J’arrive dans un état proche de l’alcoolo-dépendant à 3 grammes ! Malgré une pause je repars dans un état de semi-conscience au point que je ne vois pas le 2ème ravito et poursuis mon chemin. Heureusement, les voix des charmantes hôtesses me font rapidement rebrousser chemin.

La reprise est difficile. Je laisse Arnaud et Clément partir devant à un rythme soutenu. La suite propose des singles -dont certains inédits- entrecoupés de pistes à l’occasion. Cette sensations de rouler au milieu de nul part me redonne le sourire et des forces. Je prends en point de mire un participant afin d’accélérer légèrement ma cadence. Je retrouve mes 2 compères au 2ème ravito faisant aussi office de 3ème. Cette fois ma lucidité est suffisante pour ne pas le rater. Tout est prévu sur la zone de sustentation y compris un atelier trico. Malgré l’appui de plusieurs Chocovannes à 2 francs 6 sous, Arnaud ne parvient pas à repartir avec une string signé Phildar.

Afin de permettre à ces 2 purs-sangs du jour (Arnaud et Clément) d’exprimer leur fougue, le Choco de labour leur précise de ne pas l’attendre. Nous ne faisons pas d’arrêt au proche ravito garni d’eau qui pique. J’arrive à garder dans mon champ de vision les roues arrières de mes compagnons sur plusieurs Km avant de lâcher prise. La trace est toujours aussi sympathique. Une longue descente très pentue est en perspective. Le sol sec me permet de m’y lancer et de descendre sans acrobatie. J’aperçois Arnaud et Clément 600 mètres devant moi et pourtant à mes côtés (si si c’est possible … qui va trouver la réponse à cette énigme ..?). L’organisation a tout prévu. Les herbivores ne sont pas oubliés. Il leur suffit d’ouvrir la bouche tout en roulant sur le chemin de berge du canal des Ardennes pour s’alimenter tant l’herbe est haute. Le passage sous le tunnel est appréciable et se termine par l’arrivée  au dernier ravito. A peine descendu de mon Pivot qu’un GL (gentil Léonganisateur) me  fait exprimer mes impressions dans un micro contenant un liquide pétillant à base de céréales. J’en profite pour échanger avec le groupe pivoteur (Romain, Fabrice, Michaël, Baptiste, …). Il est temps de quitter le ravito (le terme buvette serait plus appropriée). Le parcours devient plus roulant pour rejoindre en guise d’option hard la carrière et ses passages trialisants ainsi que sa descente. L’adhérence permet de se faire plaisir  sans prendre de risque. Le retour se fait par la voie verte. A mon arrivée à la salle de Nouvion, Jipé, Arnaud et Clément se rince le gosier à l’aide d’une mousse. Nous félicitons le président de l’USCNC pour le beau parcours et la convivialité des ravitos. Cette rando méritait bien plus que 130 participants.

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