La chasse aux gros étant ouverte c’est au centre équestre de Givonne que le rendez-vous est fixé à 8H30. J’arrive en même temps qu’Arnaud suivi d’Eric. En attendant Guitou légèrement à la bourre, Arnaud s’essaie au SR d’Eric. Après un début d’automne saveur pa(i)n bagna, ce dimanche nous offre un bain Bannet. Avec les averses nocturnes, il est certain que nous ressemblerons rapidement à des nains bougnats.
Guitou ouvre la trace. A peine lancé Eric fait un arrêt pour se battre avec sa poche à eau. Il nous rejoint à toute berlingue à l’entrée de la mythique piste montante. Je profite de l’inertie des grandes roues pour accélérer le rythme. De suite Arnaud prend ma roue suivi d’Eric. Chacun va de son effort pour prendre la tête. Le pneu arrière de Guitou ressemble plus à une queue de castor qu’à un rond boudin caoutchouteux. Il sort son petit outil permettant de refouler l’air aspiré à le force du poignet. L’entrée du single suivant est peu visible. Arnaud tente un passage à travers bois. La quantité de branches au sol arrête prématurément notre homme. Malgré la végétation dense Guitou retrouve le passage habituel.
Quelques centaines de mètres plus loin il aperçoit un cerf, mammifère faisant partie de la famille des cervidés hors période de chasse et des cerfs vidés lorsque les pancartes »attention tir à balles » prennent l’air. Dans la montée après le gué M’sieur Mulet et Sieur SR se tire la bourre. J’emboîte le pas. Le match TS contre SR se poursuit jusqu’à la descente technique. Mes 3 compères restent en selle alors que les racines glissantes me font poser très rapidement cales à terre. Pour ne pas rester sur un échec je descends le talus final sur le bike. Après ce quart temps Arnaud et Eric reprenne leur jeu « cours après moi que je t’attrape ». J’en profite pour bavarder tranquillement avec Guitou avant de me lancer le défit de recoller dans une bosse nos deux Bip-bips. Je rejoins les deux coyotes avant de me faire distancer dans la descente.
Nous nous retrouvons sur la piste forestière sans qu’aucun de nous ne prenne l’option gué. Le coup de cul qui suit donne la banane au 3/4 de la troupe. Guitou préfère assurer en grimpant par la piste. La bande réunie j’imprime le rythme. Arrivés en haut le tirage de bourre reprend de plus belle. Chacun récupère dans la longue descente suivante. Nous arrivons dans les singles joueurs. J’attaque le coup de cul à gauche sur le 36. Bien évidemment c’est l’échec alors que Guitou gravit brillamment. Je repars du bas. Cette fois c’est une pierre qui me sort de ma trajectoire. Je repars à nouveau du bas en m’exclamant « je l’aurai un jour ! je l’aurai ! ». Cette fois c’est la bonne ! La longue montée longeant la Givonne fait mal aux jambes d’autant plus qu’aucun de nous ne souhaite retenir les chevaux. Guitou et Eric finissent par lâcher prise. Arnaud et moi maintenons la cadence. Mon compagnon de final termine dans un état d’asphyxie développant plus de 85 décibels digne d’un ChocoBob n’ayant pas arrêté de fumer la veille à 16H. La suite plus roulante permet à tous de se refaire une santé. Nous empruntons la descente avant de franchir le gué. Eric tente de monter le long des escaliers en vain. Il explique que la largeur de son cintre ne lui a pas permis de passer entre deux arbres. J’envisage une autre hypothèse : son postérieur n’aurait-il pas été plus large que le passage étroit ..? Les derniers KM permettent à Eric et Arnaud de nouveaux tirages de bourre. Nous terminons à 11H45 contents comme des gamins.
Après les bikes passés au jet d’eau et une remise au propre des raidars, il est temps de consommer les boissons houblonnées apportées par Arnaud et Eric.
Attention ! Tir à la bourre…
- Il aurait pu pleuvoir
- La sortie des citations