Goutelle sous les gouttes

Difficile de prendre une décision pour la sortie de ce week-end. Peu de monde est partant pour une sortie dominicale pour des motifs divers et variés. La randonnée de la Goutelle se contentant de suivre les parcours balisés avec quelques liaisons tracées pour l’occasion, j’envisageais de me faire un marathon à Avenay-Val-d’Or ou au Luxembourg. Mais la flemme de me faire une heure trente de voiture est rapidement venue à bout de ma motivation. Couché sans vraiment savoir ce que je vais faire, j’espère que la nuit va me porter conseil.
Quand le réveil sonne à 6h30, les 11 degrès affichés au thermomètre finissent par me convaincre d’aller au plus près. C’est donc départ direction Gespunsart. Comme il est tôt je vais pouvoir prendre le départ vers 7h30 et pour une fois rentrer tôt à la maison.
C’est effectivement l’heure à laquelle je suis sur place. Peu de monde sur le parking, mais je retrouve quand même Arnaud et Yann. Je m’inscris rapidement car il n’y a pas à faire la queue. J’ai le numéro 3, les deux autres raidars ont les 1 et 2.
Il est 7h35 quand nous prenons la route pour suivre le parcours balisé 3 – long. C’est parti pour une longue ascension vers le col du loup. Yann et Arnaud mènent le train, je suis tranquillement.  Après avoir traversés la départementale 13 nous nous enfoncons dans le bois des petites Hazelles. Ce passage nous permettra d’avoir un point de vue exceptionnel sur la vallée de la Meuse et Bogny-sur-Meuse. C’est le moment où le ciel se décide à lacher quelques larmes sur notre dos. Arrivés à Joigny nous avons le droit à la traditionnelle montée que nous avons en horreur. Cette fois c’est moi qui mène le train ; les montées chiante et caillouteuse c’est mon crédo. Arrivé en haut je commence à relancer quand Yann me demande d’attendre. Il nous propose de prendre une petite déviation pour aller chercher un single technique qui nous changera de ce parcours sans dificulté si ce n’est les montées physiques. Nous rejoignons le parcours de la randonnée au niveau de Nouzonville, c’est le moment ou nous nous faisons doubler par un vététiste : c’est le seul que nous verrons sur le parcours. Je force un peu l’allure pour le suivre mais mes compères restent en retrait. Arrivé au sommet nous nous regroupons. Nous attaquons la descente vers Neufmanil, peu après le lieu dit La Cachette nous bifurquons pour remonter le ruisseau du blanc cailloux. Le terrain est très roulant, je le qualifierai même de chiant lors de notre discussion avec Yann alors qu’Arnaud à laché les chevaux. Nous échangeons quelques mots avec notre seul congénère qui lui non plus n’a pas trouvé de ravitaillement sur sa route. Nous pensons trouver le traditionnel ravitaillement à Nédimont, car nous sommes déjà au vingt-cinquième kilomètre et n’avons pas encore ingurgité la moindre nourriture. Mais que nenni ; point de ravitaillement. Heureusement Yann à quelques provisions que nous nous empressons d’avaler.
Nous reprenons notre chemin toujours aussi ch… Nous nous apprêtons à rouler dans le ruisseau, quand nous nous apercevons que cette année nous n’avons pas le droit au bain de pieds, mais nous nous engageons dans un single super sympa. Nous finissons par tomber sur un ravitaillement et par la même occasion sur notre compagnon de route qui a cassé son dérailleur.
Comme nous avons froid nous reprenons rapidement notre chemin. Les jambes sont froides et nous avons du mal à nous remettre en route. Nous voilà à Gespunsart mais nous n’avons pas le nombre de kilomètres au compteur. Les organisateurs nous ont concocté un final qui fait mal aux pattes mais tout sur des petits chemins. Malgré notre fatigue nous nous tirons la bourre avec Yann. Arnaud nous suit à distance. Un balisage des plus light nous oblige une nouvelle fois à nous arrêter pour réflêchir où il faut aller. Arnaud en profite pour nous rejoindre et comme le  chemin devient roulant de nouveau il lache les chevaux, enfin en cette fin de randonnée ce sont plutot des poneys.
Nous terminons ensemble cette randonnée qui finalement n’était pas si mal. Un avantage du nombre peu important de participants c’est que nous ne faisons pas la queue pour laver les vélos qui en ont bien besoin.  Je prends même une douche bien chaude alors que mes deux camarades préfèrent rester plein de boue pour bien prouver à leurs épouses qu’ils sont allés faire du VTT.
Les organisateurs nous offrent un sandwich. Je leur achète un coca. Ils me font la bise pour me remercier d’avoir été leur seul client de la journée. Malgré mes réticences je ne regrette absolument pas cette randonnée où nous nous sommes bien amusés.

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