La grosse du neuvième

C’est à cause de Joris là ! C’est lui qui m’a demandé pour faire une sortie. (« L’idée d’une sortie longue distance m’intéresse fortement » qu’il a dit.)

Nous voici donc à la porte de la grosse du 9ème jour de mai. Au programme, se diriger vers un quintal de kilomètres sur nos sentiers ardennais. Joris (la machine) et Cacal (l’électrique) me rejoignent sur la place de Flize et il est 6h28 lorsqu’on lance les machines. Histoire que l’on puisse rentrer rapidement dans le vif du sujet, nous montons sur les hauteurs de la Marlière en passant par Feuchères. On est bien là. Il fait déjà chaud et moite, il n’y a plus qu’à.

S’en suit, rapidement, un enchainement par Sapogne, puis Hannogne et Beauregard par des grands chemins. (le single espéré étant vraiment trop encombré). Arrivé à Saint Aignan, nous traversons le tunnel sous la montagne.

Alors que la rosée des rives du canal des Ardennes nous rafraichi les mollets, nous apercevons 3 beaux ragondins dodus faisant leur natation matinale. Je profite de cette partie roulante pour présenter trois options afin de s’extirper d’Omicourt qui arrive devant nous :

  • La « soft » qui monte au milieu du village pour reprendre un single et qui termine par un léger coup de cul
  • La « qui pique » à 15% de moyenne que je n’ai emprunté qu’une fois…  elle fait mal
  • La «de Spaderman » qu’il m’a annoncé comme un pur bonheur au départ du calvaire

Peu importe, il faudra monter a dit Joris. Je décide donc d’honorer l’idée du président et la mémoire de Saint Pacôme (dont c’est le jour de fête, lui qui fonda neuf monastères en Thébaïde)  (Calvaire… Monastère… 9 mai… aucun lien, ch’ui fils unique)

Bref, la Spaderman tient toutes ses promesses ! C’est un vrai calvaire ! Cacal s’envole en nucléaire alors que Joris lance son plateau de 34 pour lui donner de l’inertie. Après avoir rattraper la machine qui est passée en danseuse et qui perd de l’adhérence à chaque frappement de pédale, le pied à terre s’imposera lorsque la pente nous offrira une jolie « remise » de 20% sur nos réserves mentales et physiques du départ. Merci Laurent ! Belle idée !!! (Désolé pour tous les mots d’amour auxquels j’ai pensé à ce moment-là).

Les moments qui suivent sont plus cools, heureusement, et nous permettent de nous restaurer en regagnant l’arboretum de Vendresse, puis le centre du village en direction de la forêt des basses crêtes. Ici, nous sommes en direction de Sauville et les bois sont plus frais. On retrouve un peu de boue, un peu de gras, un peu de traces de débardages violents et le cardio est sollicité pour passer. Cacal fait chanter le TRP tout neuf… ou craquer peut-être, je ne sais pas, nous ne sommes pas encore habitués à sa douce voix. (Joris prévient juste qu’un stock de pièces détachées est en train d’être déposé dans le sentier….)

Nous gagnons les Sarrazins (oui Messire) puis les Côtes de Courtiseaux pour enfin apercevoir le Lac de Bairon que nous nous empressons de rejoindre et en faire le tour. Nouveau roulage à une vingtaine de kilomètres/heure et nourrissage des bêtes à pédales. Joris nous annonce : « Il y a un KOM à prendre le long du vieux lac, on va accélérer. » Aussitôt dit, aussitôt fait, on voit un petit nuage de fumée et la machine qui part à toute blinde. Après avoir prévenu Cacal du plan, je pars à mon tour. Moitiés cramés ! C’est comme ça que nous arrivons à Louvergny. Il faudra attendre la fin de la sortie pour savoir si nos efforts seront récompensés.

On prend un morceau de route pour traverser Louvergny puis rentrons dans les bois. Bien évidemment, un petit rafraichissement des pieds s’opère au niveau de l’étang des Vivaubières et c’est dans les bois de Chagny que nous entrons. (J’adore cet endroit qui sont les forêts de mon enfance). J’ai le plaisir de leur faire découvrir ma montée bucolique… à pieds en poussant le vélo…. Je n’ai jamais dit que ce serait facile ;-D Mais c’est tellement joli.

Après avoir passé Chagny une première fois, ca roule jusque Marquigny. Cacal change de batterie. Notre deuxième passage à Chagny nous permet de remplir nos dos de chameaux et de reprendre quelques barres de céréales.

Pour ceux qui le désirent, Joris semble pouvoir vous conseiller sur des barres salées. Ca mange frais, très très frais, excessivement frais, sinon, c’est dégueulasse…. (c’est lui qui le dit). Nous en sommes à 60 km. Le chemin de la gare appelé fontaine fromage nous emmène jusque la gare de Baalons puis c’est par la Bête que nous passons pour traverser le ruisseau de Saint-Lambert (que les autochtones appellent le ruisseau de Mazerny), et que j’appellerais Kisscool ! Bain de mollet, « c’est frais mais c’est pas grave !!! ».

Maintenant que ça glougloute dans les baskets, je me dis que j’aurais peut-être dû y jeter mes cuisses lorsque nous atteignons le Domaine des Loches. C’est toujours plaisant de passer à cet endroit. Les chevaux y sont magnifiques, les espaces sont gigantesques et très bien entretenus, c’est la classe.

Nous atteignons Poix-Terron. La cassette de Cacal craque comme un feu de pinède. Joris laisse ses jambes se faire emmener par son pédalier pour grimper dans les ruelles mais c’est en voulant récupérer Villers sur le Mont que les crampes vont apparaitre. « Sur le Mont » qu’on a dit…. Nous en sommes à 85 kms, cela en fait environ 40 que Joris avait dit que les dernières montées se feraient au mental. Et c’est qu’il en a un gros le pépère. Ça avance, ca avance.

Nous regagnons notre terrain de jeu habituel en retrouvant les bois d’Enelle. Il n‘y a pas à dire, nos sentiers sont magnifiques. On serpente quelques minutes entre les divers endroits joueurs que nous y connaissons avant de descendre la belle Eva. Depuis quelques temps, nous sommes très attentifs à ne pas faire de casse par manque de lucidité. Les blagues de Joris commencent à ressembler à des Chocovannes… ainsi je décide de regagner Flize par Arcavi puis Elaire et les bords de Meuse. On en profite pour récupérer un peu en faisant tourner les jambes gentiment. « Ca fait drôlement plaisir de voir Flize » (C’est de Joris mais on sent que ce n’est pas une vanne)

Enfin arrivés à Flize, c’est un beau parcours de 97 km et 1500 de dénivelé qui se termine par une bonne bière de récup. Partis à 6h30, rentrés à 13h, on a passé un excellent moment !

Félicitations à nos françaises et français pour leurs premières places en XC hier à Albstadt.

8 thoughts on “La grosse du neuvième

  1. Pillon

    Beau récit présidentielle , c’est vrai mes images manquent de quelque chose vu que je n’ai pas accompagné de musique . Concernant mon craquement sûrement ma patte de dérailleur ou alors la puissance de mes mollets

    1. Cyril Post author

      En tout cas, ta vidéo et le récit montrent les mêmes endroits. On voit que l’on a subit les mêmes moments aux mêmes endroits. C’est cool.

      La combinaison patte tordue et puissance des mollets est sûrement la recette de cet effet bien craquant bien croquant oui.

  2. Fabrice

    Beau parcours, beau récit et la vidéo qui accompagne le tout. J’étais tenté de la faire mais franchement pas la forme en ce moment

  3. Cyril Post author

    Pour Samy, Fabrice et ceux qui sont intéressés, nous aurons bien l’occasion de remettre ça. Je sais que le 90 de l’année passée se fera également (Prévoir 4 Chouffes pour Guitou….)

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