Mac Mahon aurait aimé

Dans la nuit du 23 au 24 juin 1875, une importante crue de la Garonne se produit. Visitant des villes et des villages dévastés, ne sachant que dire, Mac Mahon, alors président de la République, prononce le célèbre « que d’eau… que d’eau !… » Le préfet du département lui répond alors : « Et encore, Monsieur le Président, vous n’en voyez que le dessus… ! »
Cent-quarante-cinq ans plus tard, il aurait pu répéter cette même phrase en regardant nos raidars lors de cette sortie du 24 janvier 2021…

Après une sortie épique dans la neige une semaine plus tôt il convenait de se faire une sortie plus cool. Malheureusement Dame Nature en avait décidé autrement.

En cette fin janvier les raidars ont fleuri comme les colchiques dans les près par un beau jour de septembre. Ce n’est pas moins de onze valeureux qui ont décidé de randonner sur les jolis chemins de la forêt d’Elan.
Si nos habitués sont au rendez-vous (Christian, Cyril, Reynald, Thierry, Catherine, Cacal, Arnaud) c’était l’occasion de retrouvés quelques intermittents (Claude, Jeremy) et un novice (Samy) Après une courte discussion sur l’état du terrain après la neige, le dégel, la pluie, le gel, la neige, le dégel la décision est prise il faut rester sur les grands chemins. Je décide donc de prendre la direction le chef lieu de canton par les chemins empierrés.

Nous partons donc par les bords de Meuse. Si le niveau du fleuve est haut il y a encore de la marge avant qu’il quitte son lit et nous empêche de passer. Toutefois l’idée première se confirme : c’est bien gras. Rouler dans du beurre n’aurait pas été plus difficile. Quittant les bord de la Meuse pour circuler entre les ballastières, les choses commencent à se compliquer. Le terrain gras, boueux devient bientôt une succession de trous d’eau fangeuse. Quand nous débouchons sur la prairie, après moults glissades et bains de pieds, nous passons quelques minutes à chercher où est passé le chemin. Nous nous trouvons devant une étendue d’eau. Malgré une tentative pour contourner l’étang ainsi formé, nous ne trouvons aucune issue et ne pouvons faire autrement que de rebrousser chemin. Après avoir traversé quelques chemins aux milieux des champs, nous nous attaquons à l’assaut du fort des Ayvelles. Nous n’avons sans doute pas choisi le chemin idéal car nous avons plus l’impression de progresser dans un marais que sur un chemin.

Enfin nous atteignons le fort. Les quelques mètres d’altitude supplémentaires nous valent quelques degrés de moins. La température est maintenant négative. Comme par hasard c’est le moment que Christian choisit pour crever… Le temps de changer la chambre collée nous nous caillons.

Enfin nous reprenons notre chemin. Nous gagnons les bois de La Francheville. Après quelques glissades plus ou moins maîtrisées nous débouchons dans le lotissement de Saint-Ponce. Nous recherchons le séquoia pour rejoindre les bords de la Vence. Le chemin est plus agréable qu’en été quand il est envahi par les ronces et les orties. Si ce passage est des plus agréables nous devons pour poursuivre notre périple emprunter la route jusqu’à Boulzicourt. Après l’ascension de fort des Ayvelles, nous décidons de grimper jusqu’à la ferme Eva. Chacun y va à son rythme mais ceux dont les jambes commencent à lacher remplacent le manque de physique par une volonté sans faille. Une fois sur le plateau nous empruntons la Larchant Spirit. Quelques passages glissants se montrent réticents à se laisser maîtrisé. Au lieu de tirer tout droit comme nous en avons l’habitude nous décidons de descendre vers le château de Balaives. Dans la descente Christian se retrouve au sol pour la quatrième fois de la journée…

Nous terminons tranquillement la sortie par notre petit sentier habituel.

Après une sortie dans trente centimètres de neige la semaine dernière et une sortie dans trente centimètres d’eau cette semaine, quels trente centimètres aura-t-on la semaine prochaine ?

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