Fagnonaise sous le soleil

A mon arrivée Yann accompagné de Barnab et de 2 autres VTTisites est tombé du lit et attend depuis un moment. Brieuc apparaît rapidement. Arnaud arrive quelques minutes avant le départ. Venu du chef lieu en bike, il est déjà chaud fumant pour les 40km de la Fagnonaise.

Les jambes piquent sous les seuls 4°. La 1ère montée habituelle en macadam fait grimper rapidement en température les cuisseaux. Les 1ers chemins ruraux nous confirment que nous devrions ne pas terminer boueux mais poussiéreux. Barnab est à la traîne. Nous nous arrêtons pour lui permettre de nous rejoindre. Nous entrons dans les bois. Le sol est sec à l’exception de certains passages gadouilleux mais les côtés permettent de rester propres.

Au 10ème Km il est temps de sauter les Gamex et de faire bronzer nos biceps. En bas d’une descente nos prédécesseurs ont disparu. Nous tentons en vain de les joindre par GSM pour les informer qu’ils se sont plantés de direction. Je poursuis donc avec Yann et Brieuc. Ce dernier s’accroche courageusement dans les bosses. 5 semaines sans rouler associées à des repas d’étudiant le font souffrir. Le parcours emprunte des chemins sauvages. De temps à autre la technique du parcours du combattant est de rigueur pour passer sous ou au-dessus d’arbres coupant le passage. Dans une descente Yann en profite pour lâcher les freins et se jouer brillamment de l’inclinaison. Au ravito je salue Pascal le noctambule.

Au moment de repartir le fléchage indique à gauche et à droite. Seul le traceur connait le parcours. Les 2 bons hommes en poste ne peuvent nous préciser la direction à prendre. A l’aide de la carte nous optons pour la gauche. Une piste roulante nous amène à un chemin forestier peu emprunté. Morceaux de bois, branches et quelques souches vicieuses le rendent délicat. A chaque bruit nous espérons que l’intrus ne se soit pas bloqué dans les rayons ou enlacé avec la chape du dérailleur. Nous retrouvons notre sérénité arrivés sur une voie gravillonnée. Dans un nouveau passage que seul le loup garou doit arpenter, des participants à contre sens nous informent que ce n’est pas la bonne direction. Certains d’avoir aperçu la flèche nous continuons. Rapidement nous validons l’absence de signalisation. Le côté joueur de cet endroit nous fait suivre notre entêtement. Nous retombons sur la piste déjà empruntée qui nous amène à nouveau au croisement fatal. La flèche indique bien le chemin de droite. Après quelques investigations nous découvrons une autre chemin masqué par de la végétation. Si les jambes de Yann se remplissent de vitalité celles de Brieuc fondent comme glaçons dans l’apéro au soleil. Arrivé au 2ème ravito, il se gave de barres énergétiques espérant que le druide Panoramix en soit l’inventeur.

Malgré ce remplissage gastrique il fait choix de poursuivre sur le 30. Partis à 7 c’est donc à 2 que nous nous élançons sur la suite du tracé. Ce dernier est  à nouveau agréable. Nous n’avons pas le temps de nous ennuyer ni de récupérer. Une flaque bien grasse arrête la roue avant de Yann dans un long passage étroit entre des barbelés. Il conserve l’équilibre ce qui lui évite de se retrouver pendu tel le linge de la mère Denis. Plus loin, un groupe de participants arrive vers nous à contre sens. Effectivement, nous sommes passés à cet endroit en début de matinée. Coup de chance, Fred, le traceur, arrive. Il nous confirme que ce passage est emprunté à l’aller et au retour. Dans la descente suivante Arnaud nous rejoint avec une boucle de 17Km supplémentaire et improvisée pour retrouver la bonne trace. Pris par l’émoi des retrouvailles, il en oublie de déclipser en s’arrêtant. Gamelle avec légèreté et l’humilité de l’Abbé Pierre.

Au dernier ravito, les participants se sustentant râlent après le fléchage. Nous proposons à Fred quelques points d’amélioration avant de terminer les derniers km. Arrivés à la salle, nous retirons la boisson et le sandwich compris dans les 5€ de l’inscription. J’échange à nouveau avec le traceur. J’apprends qu’il est seul pour mettre en oeuvre cette rando. Un de ses amis l’accompagne dans le balisage. Effectivement le challenge est ambicieux ! Je lui remets mes félicitations pour la trace sympa et mes encouragements pour parfaire le fléchage. Chacun remonte son bike sur le porte vélo. Arnaud motivé comme un gars du Sud devant un Pastis reclipse ses pédales pour poursuivre en 2 roues son périple dominical jusqu’à chez lui.

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