Un Choco au court bouillon

Une promesse faite doit être tenue ! Pourquoi j’ai dit à ChocoBob que j’allais faire le CR de notre sympathique petite sortie d’hier…

Il est 13h15 quand nous nous retrouvons chez Philippe pour une sortie transfrontière. Nous ne sommes que trois à avoir décidé de braver la vallée de la Semois quelques jours avant Noël, Fabrice ayant préféré aller se poser les fesses dans une salle obscure que sur sa selle.
ChocoBob nous fait remarquer alors que nous démarrons que nous devions patienter trois minutes car il n’est que treize heures vingt-sept. Au diable les varices nous en serons quitte pour nous user le séant cent-quatre-vingt secondes de plus.
Sur les hauteurs de SEDAN nous croisons un sprintien en perdition qui nous demande des nouvelles de Toni. Nous lui répondons immédiatement que Madame ne va pas tarder à être servie et nous lui proposons de se mettre à table avec nous. Descente vers Givonne, montée vers le Bannet puis vers la route forestière du Lazaret rien que du classique pour nous chauffer les jambes.
Yves, notre sprintien du jour, nous guide par un petit chemin que nous avions emprunté la semaine dernière avec d’autres sprintiens. Décidément cette espèce doit être protégée car même en période de chasse elle pullule en forêt sedanaise. Décidé à emprunter le moins de bitume possible nous enchaînons dans les bois par un sentier afin de rejoindre le poste de douane et la route forestière Maurice Arnould. Aujourd’hui nous décidons de prendre les sentiers et empruntons les parcours balisés à l’envers. Je préviens Philippe que les kilomètres qui viennent sont pour lui : mare, boue, bauge, souille, fange moi qui suis adepte de la périphrase les mots me manquent pour qualifier ce pasage. Nous sortons du bois sur la route de Florenville. Une petite grimpette nous amène sur les hauteurs de la vallée de la Semois. Nous sommes sur le parcours du Grand Raid Godefroy, mais encore une fois en sens inverse. Descente vers Bouillon… Philippe s’apprête à descendre sur les quais quand je lui rapelle sa promesse de me faire découvrir le départ du 90 du GRG. Je sens une hésitation… Je demande l’heure à ChocoBob qui demande à un chien qui passait par là de lui lire le GPS. Il n’est pas encore quinze heures. Philippe me dit que la boucle se fait en une heure ou moins. Bref je dois prendre la décison. L’apéro étant prévu pour dix-neuf heures nous nous engageons sur les traces de l’avoué du Saint-Sépulcre. Quatre kilomètres plus loin et cent-cinquante mètres plus haut Philippe dans le même état que les carrottes de Radio Londres, nous gratifie d’une embrassade de pelouse. Pour les pervers du VTT il ne s’agit pas d’une métaphore mais de triste réalité. Nous espérons profiter d’un tronçon de route, mais le seul dieu grec n’ayant pas son pendant romain en a décidé autrement. Après une navigation au feeling, nos passons près du belvédère avant de nous lander dans la piste de DH. Je prend les options « hard », un tremplin et une ouverture de pneu plus tard je suis calmé. Je me calme, fini la descente avec Philippe dans ma roue et le pneu avant à plat. J’hésite à continuer comme cela mais nos compagnons de route tardant j’ai le temps de regonfler mon pneu. La petite balade en bord de Semois nous ragaillardie pour attaquer le plat de résistance de la journée : six kilomètres et deux-cent-vingt mètres de D+. J’ai décidé d’y aller à mon rythme. Quatorze minutes plus tard je m’affale sur un tas de bois pour attendre mes camarades. Pour ceux qui seraient en train de se dire que je fabule avec mes vingt-cinq kilomètres de moyenne, je précise que je ne me suis pas arrêté en haut de la côte mais uniquement à la sortie de la forêt. Le haut de Corbion est encore quelques hectomètres plus loin mais ceux là sont goudronnés.
Après une longue section roulante nous retrouvons les sentiers forestiers et les bourbiers chers à Philippe. Arrivés à Olly, bien que trempés, nous évitons la traversée de la Hatrelle. Nous nous séparons de Yves à qui il ne reste que quelques hectomètres à faire pour retrouver son nid douillet. Pour notre part nous reprenons pas les hauteurs d’Illy et le bois de la Linette. Nous roulons au jugé Jua s’étant couché depuis longtemps comme pourrait le dire un vététiste bantou ChocoBob à le dos qui coince alors que chez Philippe ce sont plutôt les jambes. Une fois que nous quittons les hauts de Givonne, nous lachons les chevaux, enfin Philippe et moi ChocoBob lâchant plutôt des Falabellas. Après avoir fait la course avec une voiture, que nous avons d’ailleurs lachée, nous arrivons chez Philippe cramé comme des rôtis ayant passés la nuit au four. Heureusement que notre hôte sais toujours sortir une boisson reconstituante de derrière les fagots…

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